Témoignage : le wwoofing au Japon selon Nicolas et Lauriane

Témoignage : le wwoofing au Japon selon Nicolas et Lauriane

Mis à jour par
Antonin
Le
May 11, 2025

Nicolas et Lauriane, backpackers de 27 et 28 ans, profitent de leur année de voyage au Japon pour tenter l’expérience du wwoofing. Maison japonaise traditionnelle, ferme familiale… Ils nous partagent leurs aventures et leurs astuces !

sommaire

Récit de voyage : le wwoofing au Japon de Lauriane et Nicolas

S’il y a un pays qui mérite plus que les visites d’un tour organisé, c’est bien le Japon ! Certes les sites touristiques et autres monuments sont splendides, mais un voyage au Japon reste incomplet si on a pas gouté à la culture japonaise. Et quoi de tel pour cela que de découvrir ce nouveau monde à travers les yeux d’un habitant.

C’est justement ce que permet le wwoofing. Il vous permet d’entrer pour quelques jours, parfois plusieurs semaines, chez l’habitant et de participer à son quotidien.

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Quel est le principe du wwoofing ?

Réseau international basé sur le volontariat, le wwoofing (du terme anglais World Wild Opportunities on Organic Farm) repose sur l’échange. Le voyageur est nourri et logé sur place, en échange de quelques heures de travail par jour

Si le concept, né en 1971 au Royaume-Uni, encourageait les citadins à s’initier aux métiers de la campagne et promouvait l’agriculture biologique, il s’étend désormais à divers types d’établissements : ferme, maison d’hôtes, restaurant, atelier d’artisanat

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Et si on essayait le wwoofing au Japon ?

L&N : Avant de partir au Japon, on ne savait pas trop à quoi s’attendre du wwoofing. On pensait en essayer un ou deux, histoire d’économiser un peu et de vivre comme les Japonais à la campagne, de rencontrer des familles… On espérait en apprendre plus sur la vie quotidienne, également trouver de l’inspiration dans notre projet d’auberge japonaise himawari.fr.

Car Lauriane et Nicolas, outre leur passion pour la culture et les paysages nippons, ont fait le choix du PVT pour une raison bien précise. Ils comptent construire un ryokan japonais en France. Pour ce faire, une seule solution : s’immerger dans la société japonaise pendant un an afin de recréer l’auberge la plus authentique qui soit.

Et si, au premier abord, ils avaient dans l’esprit d’explorer tous les recoins du pays, leurs superbes expériences de wwoofing au Japon a changé la donne !

Au final, on a passé la moitié de notre séjour en tant que wwoofers ou helpers dans des auberges et des fermes ! {Lauriane et Nicolas}
Pour de vraies rencontres avec des locaux, le wwoofing est ce qu’il y a de mieux !

Une maison d’hôtes italienne à Wakayama

On commence avec de l’insolite : une ferme italienne qui produit du fromage de chèvre ! Au cœur du Japon, dans la campagne de Wakayama, la Kumano Winery Guesthouse oscille entre deux mondes. Vieille de 90 ans, cette maison traditionnelle japonaise, toute de tuiles, de tatamis et de portes coulissantes, sert un savoureux repas italien.

On a vécu deux semaines au milieu de nulle part, à nous occuper de l’établissement avec des hôtes super gentils. Comme il y avait peu de clients à cette époque, on a aussi eu pas mal de travail physique.

On se rappelle surtout la construction d’un mur en béton avec les chèvres qui couraient dans tous les sens. C’est aussi là qu’on a réalisé le froid qu’il pouvait faire dans les vieilles maisons japonaises ! »

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Une belle première expérience de wwoofing au Japon dans une région sauvage

Wakayama est connue pour sa qualité de prunes (ume). Nous sommes tombés en pleine floraison des pruniers, c’était magnifique ! La famille produisait d’ailleurs son propre umeshu. Un délice.

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Nicolas et Lauriane ont eu la chance de travailler en cuisine avec le chef Giovanni

Ferme familiale près du volcan Aso

Suite à l’exceptionnelle floraison des cerisiers japonais à Kyoto et le périlleux pèlerinage de Shikoku, nos deux aventuriers ont débarqué à Beppu, sur l’île de​ ​Kyushu, pour profiter d’un onsen bien mérité.

Il était alors temps de repartir au labeur. Direction le mont Aso, un volcan imprenable, bigarré d’herbe verte et de terre noire, dans la préfecture de Kumamoto. Ici, une petite famille vend ses produits de la ferme et récolte les feuilles de thé.

L&N : On était vraiment heureux d’avoir atterri dans cette famille. C’est quasiment la seule occasion que nous avons eue, en un an, d’échanger avec des enfants japonais. Ils sont adorables !

Entre champs de pommes de terre et marchés bio (là aussi, plutôt insolit​es au Japon), les deux voyageurs ont profité de balades en montagne et de dégustations inspirantes.

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Chaque nouveau wwoofing nous donne des idées pour notre ryokan en France. À Kumamoto, c’était le jus de shiso rouge et les tempura de sauge !

Un travail éprouvant dans la campagne de Gifu

Même si le travail s’avère parfois éreintant, il n’y a pas de quoi se plaindre. Les hôtes sont adorables. Ils transmettent leur savoir-faire. Ils emmènent les wwoofers visiter le coin. La nourriture préparée est délicieuse. Bref, c’est une aventure humaine exceptionnelle que Nicolas et Lauriane recommandent chaudement.

Mais il arrive parfois, malheureusement, que l’on tombe sur des établissements moins accueillants. C’était le cas des deux voyageurs à Gifu, leur dernier arrêt avant le retour à la capitale.

L&N : On se rappelle avoir voulu partir au bout de la première semaine. Ça s’est passé pendant la saison des pluies au Japon. Le travail dans la ferme était harassant. C’était surtout du désherbage et de la débroussailleuse en plein soleil, sans eau ni pause. On dormait dans un garage envahi par les rats et les moustiques. La nuit, on n’avait pas accès aux toilettes et aux douches. Les jours de congés, on ne nous offrait pas le repas, donc il fallait aller se chercher à manger à la seule supérette disponible, à une demi-heure à pied. Autant dire que ce wwoofing-là nous a fait tomber de haut !

wwoofing à Gifu, Japon

Pour éviter ce genre de cas au maximum, Lauriane et Nicolas conseillent de bien regarder les fiches descriptives et les commentaires sur WWOOF Japan avant de se lancer. Après, comme ils le disent :

Wwoofing au Japon : le guide

Qu’on arrive au Japon avec un visa de touriste, un visa vacances travail (PVT) ou un visa étudiant, on vous recommande donc mille fois l’aventure du wwoofing au Japon.  Comment faire me direz-vous ? La réponse ici !

Comment trouver un wwoofing au Japon ?

Première étape : adhérer à l’association wwoof du pays qui vous accueille. Rendez-vous sur le site de WWOOF Japan (en anglais et japonais) pour procéder à l’inscription.

Déboursez 5500 yens (moins de 50 euros) afin de devenir membre pour une durée initiale de 18 mois. Une fois adhérent, vous aurez accès à plus de 400 offres de wwoofing au Japon réparties dans tout l’archipel !

Si vous voyagez avec des enfants : 

  • De moins de 5 ans : aucun frais d’inscription ;
  • Au-delà de 5 ans : ajouter 2750 yens (environ 20 euros) supplémentaires.

PS : N’ayez pas peur de l’interface peu attrayante du site web. C’est presque toujours ainsi avec les sites japonais (et parfois, c’est bien pire) !

Qui peut faire du wwoofing au Japon ?

À partir de 16 ans, tous les âges et nationalités sont acceptés ! Le wwoofing au Japon s’expérimente seul ou en groupe, dans la préfecture de votre choix.

Vous pouvez même voyager avec des enfants de 0 à 15 ans, à condition que vous les déclariez lors de la réservation, avec un accompagnant adulte obligatoire.

À savoir que tout type de visa convient au wwoofing, même le visa tourisme.

Avec un visa PVT, vous aurez l’avantage de pouvoir rester jusqu’à 1 an au Japon et donc de multiplier les expériences de wwoofing (si l’envie vous prend).

Le PVT Japon : pour qui ? Comment l’obtenir ?

Comment bien choisir son wwoofing au Japon ?

Sur le site de WWOOF Japan, vous recherchez parmi les 47 préfectures ou les 8 grandes régions japonaises. Faites votre choix en fonction de vos destinations et de la longueur de votre séjour au Japon.

Les hôtes (host en anglais) offrent une grande variété d’expériences : agriculture biologique, restaurants bio, fermes-auberges, poterie et arts, construction et rénovation de fermes traditionnelles, gestion des animaux, écovillages, fabrication et production d’aliments, pêche, apiculture, centres de guides nature, centres environnementaux, et bien d’autres activités passionnantes.

Certains hôtes acceptent des wwoofers pour des durées très courtes, comme un week-end, d’autres pour plusieurs mois. Prête​z attention​ aux missions proposées par les hôtes, car certains travaux sont très physiques. Tout est détaillé dans leurs fiches. Vous pouvez également leur poser des questions via la messagerie du site.

Jetez également un œil aux spots alentour, car vous pourrez aller les visiter pendant vos jours de repos !

Pourquoi faire du woofing au Japon ?

Le wwoofing s’inscrit dans une démarche d’apprentissage et de partage de compétences. Grâce à cette expérience, les participants ont l’opportunité de découvrir de nouvelles cultures, de développer des savoir-faire et d’établir des liens avec des personnes partageant des valeurs similaires.

Le wwoofing permet aussi de voyager de manière responsable et écologique. Il permet en effet de contribuer à la préservation de l’environnement et au soutien des économies locales.

Cette pratique éthique et solidaire séduit de plus en plus de voyageurs en quête d’authenticité et d’engagement, tout en favorisant la diffusion des pratiques durables et respectueuses de notre planète.

Les missions de wwoofing seront le plus souvent à la campagne et dans des métiers agricoles

Wwoofing au Japon : FAQ

Avec quel visa puis-je faire du wwoofing au Japon ?

Vous pouvez participez à des missions de wwoofing au Japon avec un simple visa de touriste. Le wwoofing s’inscrit aussi parfaitement dans le programme PVT Japon et vous pouvez mentionner le souhait de réaliser des wwoofing dans votre candidature via le projet de voyage.

Un conseil : si vous prévoyez de faire du wwoofing en tant que touriste au Japon, gardez en tête que vous n’êtes ni bénévole ni travailleur.  Si on vous demande vos intentions à votre arrivée aux services d’immigration, il est préférable de ne  parler que d’intentions de visites et de voyage (pas par mensonge, mais pour éviter toute confusion).

Comment accéder aux annonces de wwoofing au Japon ?

Pour accéder aux annonces de volontariat dans le cadre du wwoofing au Japon il faut d’abord devenir adhérent de WWOOF Japan en réglant les frais d’inscription.

Cette première adhésion à WWOOF Japan est valable 18 mois. À la fin de cette période, vous avez la possibilité de prolonger votre adhésion avec des frais réduits.

Combien d’heure de travail par jour en wwoofing ?

En moyenne, le travail d’un wwoofer correspond à 5 demi journées de travail par semaine, soit environ 25h/semaine. Cette durée est plus un ordre d’idée, elle doit être convenue librement et avant chaque mission entre l’hôte et le(s) wwoofer(s).

Peut-on être rémunéré dans un wwoofing ?

Non, quelque soit le pays où on fait du wwoofing, le travail ne peut pas être rémunéré. Votre hôte ne peut pas non plus vous demander de compensation financière pour le logement ou le couvert. La charte du wwoofing implique qu’il n’y a aucun échange monétaire.

Faut-il une assurance voyage pour le wwoofing ?

L’assurance voyage n’est pas obligatoire mais elle est fortement recommandée pour vous couvrir en cas d’accident ou de blessure. En effet, une fois au Japon vous n’êtes plus couvert par l’assurance maladie de votre pays.

En tant que touriste, vous pouvez consultez les couvertures inclues avec votre carte Visa ou Mastercard (si vous avez réglé votre voyage avec). Une assurance voyage vous offrira en revanche une couverture plus complète et des plafonds de remboursement plus élevés sans franchise à payer de votre part. À vous de comparez les conditions de chaque assurance. Si vous choisissez de souscrire à une assurance voyage, nous vous recommandons le contrat Cap Assistance de Chapka.

Dans le cadre d’un PVT au Japon, l’assurance n’est pas obligatoire pour cette destination, mais elle encore une fois recommandée. Notre comparatif des assurances spécial PVT peut vous aider à faire le bon choix.

Notez que l’adhésion à Wwoof Japan n’inclu aucune assurance.

Y’a-t-il des alternatives au wwoofing au Japon ?

Les alternatives au wwoofing sont les plateformes Helpx et Workaway. Elles sont un peu moins répandues au Japon et le spectre des missions est un peu plus large et moins spécifique au travail agricole.

Pour plus d’informations sur ces plateformes, consultez notre guide du volontariat à l’étranger.

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